XII
INTRODUCTION.
que l'hôtel de Laval,près de la chapelle de Braque, fut compris, dans.une donation faite, le 17* juin 1553, par le conseiller Brinon, sous réserve de l'usufruit, à Charlesde Lorraine, archevêque de Reims (n° -4801); que l'hôtel de Bavière, près de Sainte-Geneviève, passa, le 15 mars 15 4 o, des mains du comte palatin Jean de Bavière à celles de Jean Picquet, attaché à la personne de Jean de Luxembourg, en reconnaissance des services qu'il avait rendus au marquis Bernard de Baden, cousin du donateur (n° 552). C'est avec un soin jaloux que les possesseurs de ces vieilles demeures veillaient à leur conservation; ainsi, pour l'hôtel de la famille Olivier, rue de Jouy, Gaston Olivier, seigneur de Mancy, chanoine d'Angers, en le don­nant à François Olivier, président au Parlement, son" cousin germain, unique représentant du nom, eut bien soin de stipuler que le logis pa­ternel devrait passer de mâle en mâle, à l'exclusion des filles, et ne pourrait sous aucun prétexte être aliéné (nos 1312, -4297). Ge souci de conserver intact une demeure patrimoniale apparaît d'une façon non moins évidente dans la donation que fit, le 5 février 15 li 9, Thomas Rappouel, seigneur de Bandeville, notaire et secrétaire du Roi, à ses gendre et fille unique, Adrien du Drac, conseiller au Parlement, et Charlotte Rappouel, du bel hôtel, avec jardin clos de murs, qu'il avait édifié sur un terrain acquis de ses deniers, rue de la Chapelle-de-Braque, d'un côté, et rue des Quatre-Fils-Aymon, de l'autre, mais à la condition expresse de le laisser intact, sans le diviser et sans le convertir en maison de louage, et de le transmettre à l'aîné de leurs enfants mâles.-Les considérants qui accompagnent cette dona­tion sont fort curieux et dignes d'être signalés. Thomas Rappouel déclare qu'il avait fait dans cette maison tr plusieurs grandes impenses et melliorations pour sa commodité et aussi pour la beaulté et ornement d'icelle, en l'in-tenciori principallement que par cy après la maison ne feust ou soyt aucune­ment divisée ny sepparee, comme plusieurs édiffices de ladicte Ville, dont proceddent souvent, pour la contraincte et angustie des logis, grandes infec­tions et corruption d'air, qui causent les malladies dangereuses et conta-giëusses, aussi que par telles sepparations faictes par parcelles entre plusieurs propriétaires et cohéritiers, toutes les belles et anciennes maisons de ladicte Ville en peu de temps sont entièrement déformées, et n'y demeure aucune apparence de la premiere beaulté et face desdictes maisons -n (n° 2970).